Tarun – Le Tisserand

Tarun était un artisan chevronné et obstiné. Grand et mince, son dos avait pris une forme courbe à force de se tenir plié par-dessus ses métiers à tisser. Ses doigts étaient si longs que ses mains sont décrites comme des araignées. Il portait toujours 3 anneaux dorés et lourdement décorés accrochés à son lobe gauche en souvenir d’un être cher. Originaire de l’est, terres impitoyables connues pour leur absence quasi totale de végétation et leur faune agressive. Mi-nomade mi-sédentaire Tarun et sa famille se débattaient pour leur survie, vivant modestement, frappés par la faim, le manque de ressources et les raids des esclavagistes.

 

La mort de son frère aîné fut un événement déclencheur: se noyant dans le travail pour étouffer son chagrin, il développa nombres d’étoffes étonnantes et innovantes ; permettant aux peuples libres des terres arides de survivre longuement au combat et de repousser les esclavagistes. Alors que la guerre faisait rage, Tarun se mit à faire de la contrebande pour armer tous ceux qui se battaient pour la liberté. Résistant activement contre les oppresseurs, il fonda une petite communauté secrète: Dar Mei dan (littéralement les coureurs/coureuses des sables). Passeurs de réfugiés, d’armes et de ressources, les « coureurs des sables” travaillent à démanteler les forces des esclavagistes de l’intérieur.

 

Une trahison mena à la capture de Tarun et au massacre du noyau dur de la résistance. Précieux artisan, Tarun finit la guerre en tant qu’esclave, faisant de son mieux pour saboter son propre travail et ralentir sa production durant ses deux années de captivité.

 

Après la guerre, libéré, Tarun fonda la première communauté libre des plaines arides dans les lieux dit: “la plaine de Sarôa”. Son affaire déjà florissante fut rapidement reconnue bien au-delà des frontières. Riche et aimé, il fut élu Raja par le peuple.

 


Le rayonnement de son talent permit aux nomades et aux marchands de
sa nation de créer des liens dans toutes les nations. Austère, mais juste, son règne fut long et prospère. A sa mort, c’est sa fille Neviya qui reprit les rênes du pouvoir.