Amkezaf, Aran de la caste Juseï, a toujours été connu comme un homme créatif et plein de surprises. Se plaisant à écouter les histoires des siens, il les retranscrivait à sa manière et les racontait à son tour. Cependant, il supportait très peu la critique vis-à-vis de ses œuvres et finit par en garder une grande partie secrète. Avec le temps, il s’intéressa de plus en plus àl’architecture jusqu’à en faire sa principale occupation.
De nombreuses places fortes furent dessinées par ses soins créant parfois des bastions imprenables qui firent la fierté de sa nation. Au bout de plusieurs années, la zone d’influence d’Amkezaf devint une des plus fortifiées de LIFE. Sa renommée lui valut de devenir intendant de la province Aran de Nensho. Il trouva cela normal et guida son peuple de manière exemplaire, multipliant les inventions astucieuses.
Lorsque la guerre se déclara, Amkezaf protégea sa province en fortifiant de manière simple mais efficace chacune des villes de son royaume. Il développa également un système rapide de partage d’informations afin que toutes attaques puissent être déjouées avec rapidité et précision. Au début, bon nombre de massacres furent ainsi évités mais, un jour il apprit qu’une de ses places fortes était tombée sous les attaques d’une autre nation.
Effondré, il abandonna pendant un temps sa place d’intendant et partit afin de trouver ce qui avait pu causer pareil désastre. Nul ne sait où le mena ce grand voyage mais lorsqu’il revint une année plus tard, il décida de reprendre les rênes de sa province et publia une de ses histoires les plus connues “L’incompétence d’un chef, la compétence d’un roi”. Prétextant la responsabilité du chef de la ville qui n’avait pu comprendre l’intellect de son roi, il y racontait comment tout avait basculé.
L’histoire était si bien écrite qu’elle fut accueillie par le peuple qui salua la créativité d’Amkezaf dans ses tentatives pour sauver son peuple. Quant à l’ancien chef de la ville, il fut banni pour avoir tant manqué à ses devoirs.
Durant son règne, Amkezaf continua à écrire et à construire. Jusqu’aux portes de la mort, il dessina les plans de constructions incroyables pour renforcer sa nation. Il entreprenait lui-même chaque chantier, posant toujours la première et la dernière pierre car il estimait que rien ne tiendrait s’il n’était pas celui qui commençait et finissait ses édifices. C’est ainsi que dans la capitale de sa nation, la dernière tour du plus grand mur d’enceinte, ne fut jamais achevée.